Quelques pieds sont visibles sur le sentier qui part sur la gauche de l'observatoire
principal. La saponaire offre au promeneur le spectacle de fleurs d'un rose
très délicat. Elle fait partie de la famille des œillets et du compagnon blanc. Ses fleurs se caractérisent par la présence de cinq pétales. Les plants visibles au platier présentent des inflorescences plus fournies et pourraient provenir d'une variété horticole à fleurs doubles, fréquente en Angleterre.
La saponaire a longtemps eu des usages domestiques et médicinaux.
Le médecin boulonnais Jean François Cazin relatait vers 1850
: "Cette plante est tonique, apéritive, fondante, légèrement
diaphorétique1.
On l'emploie dans les affections cutanées, chroniques, rhumatismales,
goutteuses, syphilitiques ; dans les engorgements des viscères abdominaux,
surtout ceux du foie ; dans l'ictère, l'asthme, la leucorrhée,
la blennorrhée, etc..."2.
Bref, la saponaire mérite bien son qualificatif d'officinale.
Le nom saponaire nous indique une autre utilisation de la plante. Sapo
en latin veut dire savon. Les racines et les feuilles ont été
employées par le passé, mélangées à l'eau,
pour nettoyer les mains ou les tissus. Avec le retour en grâce actuel
du naturel et du bio, il est relativement facile de trouver des recettes de
savon à la saponaire sur Internet. Si l'expérience vous tente,
vous devrez néanmoins vous mettre en quête de plantes à
l'extérieur de la réserve, car dans le périmètre
de celle-ci toute cueillette est interdite.
1 qui facilite la transpiration.
2 In traité pratique et raisonné des plantes médicinales
indigènes. Par Jean François Cazin, Paris, édition de
1868.
