Le Platier d'Oye
Dernière
modification le 29/10/2015
à 18:20
Les exemplaires photographiés ici, s'affairent autour de pieds de saponaires au cours du mois de septembre.
Toujours en mouvement, il se nourrit en passant de fleur en fleur, sans jamais y poser les pattes. On peut dire que lui, contrairement aux autres papillons, ne met pas "les pieds dans le plat"... Muni d'une très longue trompe, il aspire le nectar situé dans le fond des fleurs en restant en vol stationnaire. Ses ailes battent jusqu'à 75 battements par seconde. Comme il lui faut beaucoup d'énergie pour faire fonctionner son moteur, il est assez rare de l'observer à l'arrêt en train de prendre une pause.
Les quantités de nectar aspirées contribuent rapidement à l'alourdir. Pour remédier à ce surpoids, il évacue vite les excès de liquide. Sur une des photos, on peut apercevoir une goutte larguée en plein vol. En bref, si il ne met pas les pieds dans le plat, il fait pipi un peu partout...
Dans les contrées où il se reproduit, le sphinx-colibri dépose ses œufs quasiment exclusivement sur des gaillets.
Les appellations de l'animal ne sont pas toutes très explicites comme le sphinx-colibri. Le nom moro-sphinx a tourmenté les étymologistes. Il pourrait venir du latin morus : fou, extravagant et serait lié au comportement agité de la bête. Le nom scientifique macroglossum renvoie à la grande « langue » qui en réalité est une trompe. On peut aussi d'ailleurs trouver dans certaines publications le nom de macroglosse pour le sphinx-colibri.
Sources :
La hulotte, n° 86 du 1er semestre 2005.
Les
pages entomologistes d'André Lequet.
Un
article de l'OPIE sur l'étymologie du moro sphinx.