La matricaire maritime.

C'est surtout à l'est que l'on va rencontrer la matricaire maritime en bordure des sentiers près des vasières.

Elle apprécie tout particulièrement les milieux riches en azote et se plaît à proximité des dortoirs de mouettes ou de sternes. Ces dernières enrichissent le sol par leurs déjections. Halophile, elle se rencontre sur presque tout le littoral français.

La matricaire maritime déploie ses corolles aux yeux des promeneurs, de l'été à l'automne. On la reconnaît aisément à son port couché et à ses feuilles charnues, très finement découpées en lanières filiformes. Contrairement à sa cousine, la camomille, elle est inodore et n'a pas ses nombreuses propriétés médicinales.

Son nom matricaire vient de matrice parce que les plantes de ce genre étaient réputées favoriser les règles (Littré). Son nom scientifique, tripleurospermum, fait, lui, référence à la forme des graines à trois côtés.

Bien que moins intéressante que la camomille pour ses propriétés médicinales, la matricaire maritime entre dans la composition de produits para-pharmaceutiques pour favoriser le transit intestinal. Dans un tout autre registre, elle peut être utilisée pour couvrir les toits végétalisés, compte tenu du fait qu'elle peut se satisfaire d'une faible épaisseur de substrat*. Enfin, dans l'ouest de la France, elle est commercialisée comme plante d'ornement.

* Les plantes qui guérissent l'habitat (phytoépuration et génie végétal) Sébastien Illovic et Vincent Bonnarme, Eyrolles, 2011