La gestion de l'eau sur le platier.

Le trésor du platier, c'est l'eau, jamais bien loin lorsqu'on chemine sur les sentiers. Cependant le promeneur ignore souvent qu'il a affaire à différentes eaux... En effet on peut rencontrer selon l'endroit où l'on se trouve trois types d'eaux différentes : de l'eau de mer, de l'eau saumâtre ou de l'eau douce. C'est ce qui explique la grande diversité d'animaux et de plantes visibles ici. Selon le degré de salinité, la végétation et la faune seront sensiblement différentes.

Les grandes mares devant l'observatoire principal à l'ouest sont des mares d'eau douce. Pour assurer un niveau suffisant, une pompe permet de compléter à partir de la nappe phréatique en cas de sécheresse estivale. Les gardes en assurent le fonctionnement.

Plus à l'est, vers l'intérieur, un réseau de mares est rempli d'eau saumâtre. Une eau saumâtre a un degré de salinité plus faible que l'eau de mer. Elles sont d'ordinaire alimentées par la pluie et une à deux fois par an par de l'eau de mer que l'on laisse rentrer par une écluse à l'occasion de grandes marées.

Enfin, toujours à l'est mais cette fois plus au nord, c'est le terrain des vasières d'eau salée. Elles sont à l'emplacement d'anciennes huttes de chasse. A chaque marée haute, la mer pénètre par un réseau de canaux et vient réalimenter les mares. C'est ce qu'on appelle la slikke, le taux de salinité y est fort. Celles qui sont le plus à l'intérieur ne sont inondées qu'aux grandes marées. Elles correspondent à ce qu'on appelle le schorre et le taux de salinité y est faible.