Voilà un papillon assez commun. Il est connu sous trois appellations différentes. Les deux premières : le gamma ou le c-blanc évoquent une particularité de sa parure. Une trace blanche qui ressemble à un « G » ou un « C » est visible sur le revers de l'aile. Néanmoins le nom le plus utilisé est celui de Robert-le-Diable. L'origine de cette dernière dénomination reste assez mystérieuse, allusion à la couleur orangée ? au découpage très profond des ailes postérieures qui évoquerait le nez d'un diable ? Selon une légende normande Robert le Diable serait le fils de la femme du Duc de Normandie et du Diable. Il semble difficile d'y voir un rapport avec notre paisible lépidoptère.

On rencontre le Robert-le-Diable en bordure de chemin, assez fréquemment posé sur une feuille. Il est visible du printemps à l'automne. Deux générations ont le temps de se succéder sur l'année. La première apparaît au printemps après avoir hiverné, la seconde dans le courant de l'été. Les sujets de la seconde génération sont plus sombres, en particulier sur le revers des ailes. Au printemps, le Robert-le-Diable butine les châtons de saule. En été on peut le retrouver entre autre sur l'eupatoire chanvrine et en automne sur des fruits mûrs tombés à terre. Les plantes hôtes qu'il affectionne pour y déposer ses œufs sont l'ortie et le houblon. La couleur discrète - marron et gris - du revers des ailes lui assure un camouflage efficace lors de la diapause hivernale.

Sources : l'album des insectes, Patrice Leraut, éditions Delachaux et Niestlé.

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