Aussi appelée navet du diable, rave de serpent, vigne
blanche, fausse coloquinte, vous pourrez trouver la bryone enroulée parmi
les branches de sureau ou d'argousier.
De la famille des courges, des melons et des concombres, elle apprécie
la lumière et les sols plutôt riches en nitrates.
Cette longue plante grimpante s'accroche sur les rameaux grâce à
des petites vrilles qui s'enroulent autour des branches. Les vrilles de la bryone sont de véritables merveilles de biotechnologie. Elles disposent
d'un double enroulement qui les rend très performantes pour résister aux secousses. L'adjectif dioïque
qui lui est attaché nous indique qu'il existe deux types de plants :
des pieds mâles et d'autres femelles qui portent les fruits. Les fleurs
femelles comportent une excroissance verte (pistil) au-dessous des pétales.
Quand les fleurs ont été fécondées, elles laissent
place à des fruits rouges. Les fleurs mâles sont un peu plus grandes.
Attention, méfiez vous de cette plante particulièrement dangereuse
! Le rouge vif des fruits est un avertissement. Mais les autres parties de la
plante, feuilles, tiges et racines sont toutes aussi toxiques. Le centre anti-poison
de Lille décrit les signes cliniques suivants en cas d'ingestion :
- lésions bucco-pharyngées avec hypersalivation et soif.
- douleurs abdominales violentes, diarrhée, fièvre, crampe,
somnolence, délire.
Néanmoins cette toxicité n'effraie pas, bien au contraire,
une
coccinelle orange qui répond au joli nom de Henosepilachna argus
(Geoffroy 1762) ou plus simplement en français, coccinelle du melon.
En effet, celle-ci ne se nourrit que de feuilles de melon ou d'autres cucurbitacées.
Au platier, pas encore de melon..., elle se contente donc de la bryone. Un
œil attentif et chanceux vous permettra peut-être de l'observer
en plein casse croûte à la belle saison.
Vous brûlez d'en savoir davantage sur Henosepilachna
argus (Geoffroy 1762) ? Suivez donc le lien ci-après sur le site
du GEDEAM: http://www.gdeam.com/articles.php?lng=fr&pg=533